Tableaux Electriques

Le tableau électrique reçoit l’énergie depuis le compteur électrique, directement raccordé au réseau public, et la redistribue dans tous les circuits du logement. Il occupe ainsi une place centrale dans l’installation électrique d’un bâtiment et protège autant les équipements que les habitants en cas de surtension.

Acquérir un tel dispositif nécessite de bien dimensionner son besoin et surtout de choisir entre un modèle nu, vide et personnalisable, ou pré-équipé, comportant déjà les modules à connecter aux installations de l'habitation. Ce choix impacte d’ailleurs le prix du tableau électrique, mieux vaut donc bien se renseigner avant d’arrêter sa décision.

Composition d’un tableau électrique et normes en vigueur

D’un point de vue pratique, cet appareil se présente sous la forme d’un boîtier en plastique qui accueille plusieurs composants indispensables :

• Un disjoncteur général de 500 mA pour couper et allumer l’alimentation générale du logement,
• plusieurs disjoncteurs divisionnaires correspondants aux divers circuits afin de les protéger,
• au moins deux interrupteurs différentiels de 30 mA et type A et AC. Ceux-ci permettent de couper l’alimentation par rangée d’interrupteurs en cas de changement d’intensité du courant. 
• Trois borniers, terre, phase et neutre, pour connecter tous les câbles de l’installation électrique.
• Un parafoudre, obligatoire pour les bâtiments possédant un paratonnerre et localisés dans certains départements.
• Une prise modulaire pour raccorder une box internet ou n’importe quel appareil électrique.

La norme NF C 15 – 100 pour l’installation des tableaux électriques

Pour assurer correctement son rôle, cet appareil doit respecter certaines normes, qui garantissent son bon fonctionnement sur le long terme. En France, un tableau électrique doit présenter un marquage CE et correspondre aux règles fixées par la norme NF C 15-100. Celle-ci impose notamment que l’équipement soit installé dans une gaine technique du logement, GTL, qui prévoit 20 % d’espace disponible pour installer de nouveaux boîtiers à l’avenir, tel qu'un tableau de communication, obligatoire pour les logements neufs ou en cours de rénovation. 

Le plus souvent, le tableau électrique se situe dans un cellier ou un placard, éloigné du passage. La norme NF C 15-100 impose de le fixer à une hauteur comprise entre 90 cm et 180 cm du sol. Cependant, 50 cm suffisent si la machine est protégée par une porte, dans une pièce sèche à l’abri de la poussière et des intempéries. D’ailleurs, le tableau doit demeurer accessible pour toute opération de maintenance, il peut donc être caché, hors de portée des enfants, mais ne doit pas rester fermé à clé.

Enfin, il doit présenter au moins deux rangées d’interrupteurs, qui doivent tous être clairement identifiés grâce à un étiquetage facile à lire.

Quel tableau électrique pour ma maison ?

Au moment d’acheter un tableau électrique, on distingue les coffrets nus et les modèles pré-équipés. Les premiers comportent uniquement les borniers de connexion, neutre, phase et terre, tandis que les autres disposent déjà d’une certaine quantité d’interrupteurs différentiels et de disjoncteurs. Sa mise en place est beaucoup plus simple, mais laisse moins de libertés. Choisir son tableau électrique impose également de le dimensionner, c’est-à-dire de déterminer à l’avance le nombre de rangées nécessaires.

Choisir un coffret électrique nu ou pré-équipé

La première chose à décider au moment d’acquérir un tableau électrique concerne son aspect : nu, entièrement personnalisable, ou pré-équipé avec quelques modules indispensables.

Un tableau électrique nu se présente, comme son nom l’indique, sans composants. Ces modèles disposent seulement des borniers destinés à accueillir les câbles de l’installation et offrent la possibilité de sélectionner soi-même des éléments à intégrer. Ce choix nécessite de bien se renseigner sur le fonctionnement global d’une telle installation et sur les normes en vigueur mais garantit un tableau électrique personnalisé parfaitement adapté à son logement. Cependant, avant de le mettre en place, il convient de réfléchir à son dimensionnement afin de pouvoir ajouter tous les modules nécessaires.

À l’inverse, les coffrets électriques pré-équipés sont fournis avec un interrupteur différentiel par rangée et présentent le nombre minimum de disjoncteurs obligatoires pour une installation électrique. Les modèles pré-équipés disposent notamment des éléments de protection des principaux circuits électriques, tels que les disjoncteurs 32 A, 20 A et 16 A. De même, sur ce type de tableaux, les modules sont déjà reliés entre eux grâce à des peignes électriques. Ils prévoient aussi un espace pour l’intégration de modules de commande, d’un écocompteur et d’un parafoudre si nécessaire.

Déterminer la taille du tableau électrique

L’autre principal critère pour choisir un tableau électrique concerne son dimensionnement. En effet, une maison de 70 mètres carrés ne présente pas les mêmes besoins qu’un studio de 20 mètres carrés, le coffret doit, de fait, s’adapter à ces différentes configurations.

La surface du logement se révèle déterminante dans le choix d’un coffret électrique. Pour un logement de moins de 35 mètres carrés, une ou deux rangées suffisent. Dans le cas d’une maison comptant entre 35 et 100 mètres carrés, on conseille d’en installer trois minimum et, si la surface dépasse les 100 mètres carrés, au moins quatre.

En plus de la surface, l’ensemble des appareils électriques de l’habitation doivent être passés en revue. Chacun d’entre eux représente un circuit électrique et doit donc posséder son module dans le tableau électrique. Cette analyse peut sembler fastidieuse mais reste indispensable pour connaître le nombre d’interrupteurs à intégrer. Pour un bâtiment soumis à la Réglementation Thermique, RT 2012, l’ajout d’un écocompteur demeure obligatoire, ce qui doit aussi être pris en compte au moment de remplir son coffret. De manière générale, il faut prévoir d’installer tous les modules imposés par la norme NF C 15 – 100 mentionnée plus haut, tout en gardant à l’esprit qu’un interrupteur différentiel et disjoncteur différentiel occupe deux emplacements sur le tableau.

Une fois le nombre de modules nécessaires défini, la prochaine étape consiste à choisir entre les tableaux électriques comptant des rangées de 13 ou 18 modules. La plupart du temps, pour une habitation seule ou un bâtiment résidentiel, les modèles dotés de 13 modules demeurent privilégiés.

Quel budget pour refaire un tableau électrique ?

Le prix d’un tableau électrique dépend de plusieurs éléments, à commencer par son aspect nu ou pré-équipé. Un appareil vide se révèle moins coûteux mais implique d’être rempli et, de ce fait, de tenir compte du prix de tous les modules à y ajouter. Un tableau électrique pré-équipé affiche un coût plus ou moins élevé, en fonction du nombre de rangées et d’équipements complémentaires dont il dispose. Notre catalogue propose, par exemple, un coffret doté de 4 rangées de modules incluant des prises modulaires à 376 euros et un autre, équipé de deux rangées et sans prise, vendu 231 euros.